Frayère à brochet un investissement nécessaire

Le Brochet, espèce emblématique de nos rivières est inscrite sur la  liste rouge des espèces en France et considérée comme vulnérable.

Régulièrement la Fédération essaie de réhabiliter des zones humides pour leur redonner des fonctionnalités pour le frai du brochet.

Si dans les années 1990 à 2000, les réalisations étaient plutôt concentrées sur le bassin de l’Arroux et de la Grosne, depuis 2006 un effort tout particulier à été entrepris sur les bassins de la Saône, de la Seille et du Doubs, secteurs ou l’espèce est particulièrement menacée.

Les travaux à mettre en œuvre pour restaurer une zone humide sont souvent assez simples : reprofilage et terrassement du site, mise en place de buses ou de ponts et passerelles adaptés, entretien et nettoyage de la végétation arbustive et arborée.

Néanmoins la négociation, les travaux d’études et les démarches administratives restent lourdes. Ceci explique pourquoi il faut bien compter 2 à 3 années avant d’aboutir à la restauration d’un site.

Il est d’abord important de présenter et proposer le projet aux propriétaires du site. Ces derniers doivent être convaincus car sans leur accord aucuns travaux ne peuvent être envisagés. Ensuite il est nécessaire de démarcher les établissements financeurs (Agence de l’Eau, Région, Fond Européen). Cette étape cruciale prend 3 à 10 mois suivant les situations. Dans le même temps il convient de réaliser l’étude de faisabilité. Enfin il faut monter les dossiers réglementaires (dossier loi sur l’eau, notice d’incidence au titre de NATURA 2000) ; chaque aménagement en rivière devant être en en conformité avec la législation en vigueur et surtout la loi sur l’Eau.

Depuis 2006 la Fédération, les AAPPMA et l’Etablissement Public Territorial du Bassin Saône-et-Doubs ont entrepris la restauration d’une dizaine de sites en val de Saône, en val de Seille et dans la vallée du Doubs, le tout pour un montant avoisinant les 170 000 € (en frais de travaux et frais d’étude).

Sans l’aide de nos financeurs classiques, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse et Conseil Régional de Bourgogne, ces réalisations n’auraient pu voir le jour.

Liste des opérations entreprises et coût des travaux:

Frayère de Branges sur la Seille (2006) : 10 730€

Frayère de Jouvençon sur la Seille (2006) : 14919 €

Port d’Ormes sur la Saône (2009): 26 849

Corne de Vachon à la confluence entre la Seille et la Saône(2009): 43 414

Morte sur l’Eau sur le Doubs (2009): 1315.60 €

Morte du Grand Paquier aval (2009) sur le Doubs: 4748 €

Morte du Grand Paquier amont sur le Doubs (2010): 11 661 €

Zone humide Saint Usuge sur la Seille (2012): 15117 €

Zone humide de Gigny-sur-Saône sur la Saône (2012) : 14 555 €.

Parallèlement à ces mesures de restauration des habitats, des mesures de régulations des captures devraient voir le jour prochainement. Ainsi nous espérons mieux protéger le brochet, espèce emblématique de nos cours d’eau.