Etude piscicole et astacicole du haut bassin de la Grosne (2018)

La rivière Grosne, affluent de la Saône, prend sa source dans les monts du Beaujolais (au pied du mont Saint-Rigaud) dans le département du Rhône. Elle contourne par l’ouest les monts du Mâconnais puis se jette dans la Saône à une dizaine de kilomètres au sud de Chalon-sur-Saône. D’une surface de 1 200 km², le bassin versant de la Grosne est situé sur deux départements, celui du Rhône et celui de Saône-et-Loire.

Son cours, et plus globalement son bassin, font l’objet d’une procédure contractuelle visant à restaurer la qualité du milieu aquatique. Depuis décembre 2007, un contrat de rivière a ainsi été mis en place sur le bassin. Ce dernier est animé par l’Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Saône & Doubs.

Au lancement du Contrat de Rivière, un ensemble d’étude avait été programmé afin d’établir un diagnostic plus précis de l’état des cours d’eau du territoire. Dans ce contexte, les Fédérations du Rhône et de Saône-et-Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique avaient réalisé une étude piscicole et astacicole des cours d’eau du haut bassin de la Grosne.

Grosne à Saint-Léger-sous-la-Bussière (71)

Cette étude avait pour objectif de dresser un état des lieux des têtes de bassin de la Grosne avant la réalisation des actions programmées dans le contrat de rivière (Cf. : Etude piscicole et astacicole des têtes de bassin de la Grosne – 2010)

En collaboration avec l’EPTB Saône et Doubs, Les Fédérations de Pêche du Rhône et de Saône-et-Loire ont souhaité à nouveau suivre l’évolution des peuplements piscicoles de ce bassin et analyser le bilan des actions entreprises lors de ce premier Contrat de Rivière.

Les résultats obtenus surviennent après 4 années difficiles d’un point de vue hydroclimatique.

Les résultats thermiques mettent en évidence des perturbations majeure dès les sources.

Le réchauffement excessif en période estivale est induit par une dégradation généralisée de la ripisylve, ainsi que dans une moindre mesure par des modifications d’ordre morphologique (ouvrages en travers, recalibrage et rectification du lit, plans d’eau, …).

Par conséquent, les suivis piscicoles indiquent des peuplements piscicoles avec une qualité altérée. Les espèces les plus sensibles sont fréquemment en sous-abondance ou sont totalement absentes de certains secteurs. A l’inverse les espèces plus tolérantes se développent et deviennent parfois majoritaires.

Enfin, la réactualisation des linéaires colonisés par l’écrevisse à pieds blancs a permis de mettre au jour de nombreux secteurs où elle est en régression, en grande partie à cause des activités humaines.             Ce secteur bénéficie encore de milieux relativement préservés et révèle donc un bon potentiel d’amélioration sous réserve d’actions de restauration .

Les résultats des ces travaux sont accessibles aux liens suivant :