Les lotes recolonisent une partie du Méchet.

Lors de récentes campagnes d’échantillonnage piscicole, l’équipe technique de la Fédération a eu la bonne surprise de retrouver de la lote sur une portion du Méchet, sur laquelle elle n’était pas observée depuis plus d’une quarantaine d’années.

Le Méchet à la Grande Verrière

Nos dernières données de pêche électrique dataient de 1973. Les pêcheurs locaux présents avec nous le jour de l’inventaire confirment en avoir également pêché à cette même époque.

La lote était historiquement présente sur le Méchet depuis sa confluence avec l’Arroux jusqu’à la commune de la Grande Verrière (et peut-être encore plus en amont).

Sans que nous en connaissions la raison, la lote avait disparu des secteurs les plus amont (amont du barrage d’alimentation de l’Etang Bouton) dans les années 1970.

50 ans plus tard, l’espèce pourtant en constante régression dans les rivières Françaises, est donc réapparue sur ces secteurs.


Alevin de lote : une espèce en régression, sensible à la pollution et aux destructions de milieux naturels.

Il semble qu’elle ait profité de l’arasement du barrage qui permettait l’alimentation en eau de l’étang Bouton en 2016 pour réinvestir une portion du Méchet qui lui était autrefois favorable.

L’arasement de ce seuil a été réalisé par le Parc Naturel Régional du Morvan avec le soutient financier de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, de la Région Bourgogne Franche Comté et de votre Fédération de Pêche.

Le seuil a bien sur été arasé tout en conservant la possibilité d’alimentation en eau de l’étang Bouton (non implanté sur le lit mais en dérivation). Il a donc été possible de concilier les différents usages tout en permettant de la migration de la lote et de l’ensemble des espèces piscicoles.

Ancien seuil de l’étang Bouton

C’est une excellente nouvelle qui montre a quel point il est important de restaurer la continuité piscicole. La lote a réinvesti plus de 1.5 kilomètres de Méchet. Il est probable qu’elle soit remontée encore plus en amont, le prochain barrage (le seuil ‘alimentation de la microcentrale du Piéjus) étant situé plus de 6.5 kilomètres en amont.