Etude piscicole des rivières du bassin du Sornin

En septembre 2017, la Fédération de Pêche a réalisé des pêches électriques sur le Bassin du Sornin en Saône et Loire. Ainsi, 13 stations ont été étudiées sur le Sornin, le Botoret, L’Aron, le Pontbrenon le Mussy, les Equeterries et le Bézo. Ces cours d’eau sont suivis régulièrement par la Fédération de Pêche depuis 2008.

 

Les inventaires piscicoles mettent en avant des peuplements piscicoles perturbés sur la plupart de ces cours d’eau, fortement impactés par la présence de plans d’eau et une ripisylve (végétation de bord de cours d’eau) dégradée ou absente. Les affluents rive gauche tels que le Botoret et le Mussy apparaissent néanmoins plus préservés, avec parfois de belles populations de truite fario.

Truitelles « naturelles » observées sur le Botoret

La truite fario est l’espèce repère de ce bassin versant. En effet, elle constitue un bon indicateur de la qualité des cours d’eau car elle est sensible à l’altération physico-chimique des eaux, à la température et à la qualité des habitats. En 2017, tout comme lors des précédents suivis, les populations de truites apparaissent fortement dégradées sur de nombreuses rivières.

Cette espèce n’est pratiquement plus observée sur les stations du Bézo, des Equeterries et des Barres. Des températures de l’eau trop élevées et un colmatage des habitats sont notamment en cause. De plus, les peuplements sont constituées d’espèces exogènes provenant des plans d’eau amont qui concurrencent les espèces en place lorsque les conditions du milieu deviennent limitantes (sécheresse). Ce phénomène est particulièrement observé sur ces cours d’eau ainsi que sur l’Aron à son entrée dans le département de Saône-et-Loire.

 

Qualité piscicole sur les rivières du bassin versant du Sornin – Indice Poisson Rivière

 

La dégradation des habitats favorise l’installation d’espèces tolérantes (chevesne, goujon) au détriment des espèces sensibles telle que la truite. Les espèces d’eaux vives (hotu, barbeau) sont peu retrouvées sur le bassin alors qu’elles devraient être présentes.

 

D’importants travaux ont été réalisés par le syndicat de rivière depuis sa création (restauration de la continuité, plantations, mise en place de clôtures pour limiter le piétinement bovin…)

Ces actions sont essentielles pour limiter l’augmentation de la température de l’eau dans un contexte de réchauffement climatique, pour restaurer les zones de frayère et permettre la libre circulation des poissons leur migration pour la recherche de zones favorables à leur reproduction ou tout simplement à leur survie (lors de pollution ou de sécheresse…).

 

Téléchargement du rapport d’étude : Suivi_Piscicole_2017_des_rivieres_du_bassin_du_Sornin_Dptmt71_VF