Plan Départemental de Gestion Piscicole: Des cours d’eau globalement perturbés

La fédération de pêche de Saône-et-Loire vient de publier son Plan Départemental pour la Protection des milieux aquatiques et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG). Ce document de référence permet de diagnostiquer l’état des cours d’eau et des peuplements piscicoles en place

Les contextes piscicoles

36 contextes piscicole ont été identifiées dans notre département de Saône-et-Loire. Il est composé de 13 contextes salmonicoles (zone à truite), 17 contextes intermédiaires (zone à barbeau) et 6 contextes cyprinicoles (zone à brème). Dans le cadre du PDPG, ce sont 351 stations et 580 inventaires piscicoles qui ont été étudiés.

Ceux-ci ont permis de recenser 41 espèces piscicoles, dont certaines d’entre elles sont des espèces patrimoniales, protégées en France ou inscrites sur la liste rouge des espèces menacées.

L’Indice Poisson Rivière (IPR) est l’outil de calcul utiliser pour déterminer si le peuplement piscicole en place est approprié par rapport au contexte piscicole de la station. Il permet de mesurer l’écart entre la composition du peuplement sur une station donnée, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition du peuplement attendue en situation de référence.

A l’échelle du département, on observe que la qualité IPR est bonne sur 21% des stations, moyenne sur 31 % des stations, médiocre sur 25% des stations et mauvaise sur 21% des stations. Une majorité des secteurs du département sont perturbés. Quelques secteurs se distinguent sur le bassin de la Loire avec des peuplements piscicoles jugés en majorité de bonne qualité (Ternin, Celle, Méchet, Rançon, Mesvrin aval, Sornin…).

Activités et facteurs limitants 

Plusieurs pressions expliquent la dégradation des peuplements piscicoles. Elles sont liées à l’occupation du sol et aux activités sur le département. Les principales activités et les pressions qui en résultent sont : les activités agricoles, l’urbanisation et les activités domestiques, les activités industrielles, les prélèvements d’eau, la navigation, les plans d’eau et les obstacles à la continuité écologique.

Etat fonctionnel des contextes

Comme le montre cette carte de l’état fonctionnel des différents contextes du département, ceux-ci sont majoritairement perturbés. Il ne fait nul doute que nos cours d’eau sont impactés par les multiples facteurs limitants cités préalablement.

Concernant l’évaluation des peuplements piscicoles, il faut tout de même rappeler qu’elle est jugée par rapport à des espèces repères telle que la truite, le brochet, le chabot, la lamproie de planer ou la vandoise. Ces espèces sont inévitablement impactés par nos activités et par les hausses des températures. Cependant, d’autres espèces sont au contraire en pleine expansion et profite de ces changements et de ces milieux. C’est par exemple le cas du sandre, du black-bass, du silure et de nombreuses espèces de cyprinidés (carpe notamment).